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Ascensions de sommets en Bolivie

Chaîne de l'Illampu, Bolivie

A la suite du voyage au Chili réalisé pour y faire du ski de randonnée, je décidais d'y rester trois semaines de plus pour aller effectuer seul quelques sommets au Nord du Chili et en effectuer d'autres en Bolivie avec Emilie et Caroline, qui étaient parties faire un trek d'acclimatation dans ce pays. Nous avions parlé de nous retrouver ensuite. Le but pour ma part était de faire quelques repérages afin de préparer un voyage là-bas l'année prochaine (2018) : www.pasquer-voyages.com/bolivie Je me suis ré-ga-lé :-) Récit d'un voyage que j'aurais pu appeler "andinisme à la frontière Chili-Bolivie". Arrivé le 11 Septembre à Arica, une ville située au niveau de la mer, je ne dispose alors que de 5j pour m'acclimater (nous visons des sommets de plus de 6000m) et rattrapper mon retard sur les filles (qui ont passé deux semaines entre 3500 et 5000) ! Mais j'ai l'expérience pour moi et j'aime ce genre de situation, à moi de les épater ! Je prends le bus direction la Bolivie et m'arrête avant la frontière à Parinacota, petit village situé à 4400m où je partage une chambre avec des travailleurs chiliens. Après un jour de repos et un nombre d'heures suffisant, je monte au sommet du Cerro Guane Guane à 5095m, pour la vue, et pour l'acclimatation, avec pour descriptif de la voie, un dessin écrit dans le sable par un villageois : sommaire !

Panorama au sommet du Cerro Guane Guane avec vue sur le sommet du Parinacota

Le lendemain, je franchis la frontière où je rencontre une anglaise, à qui je propose d'aller faire avec moi l'Acotango, un volcan culminant à 6052m (enfin, officiellement car d'après moi il fait moins de 6000m, et ce n'est pas le seul sommet dans ce cas il faut souvent retirer 50 voire 100m et plus aux altitudes officielles !). Ravie, elle me rejoindra à vélo à Sajama (4400m), le village bolivien qui nous servira de camp de base pour une petite semaine et où arriveront après-demain Emilie et Caroline. En attendant Megan, je file faire le Cerro Huisalla à 5031m, deux heures de montée, une heure de descente.

Pénitents lors de l'ascension du volcan Acotango

Pénitents lors de l'ascension

L'Acotango est parfait comme sommet d'acclimatation : on accède facilement à mi-pente en 4X4 grâce à l'exploitation d'une mine sur ses flancs, la montée n'est donc pas pénible et son altitude est idéale. On en redescend vite aussi. Je bosse donc mon acclimatation et Megan est ravie de m'avoir suivi.

Vue du sommet Acotango sur le Sajama

Sympa la vue depuis le sommet de l'Acotango sur la zone frontière et sur le splendide Sajama.

Comme sur beaucoup de sommets boliviens et chiliens, on trouve un carnet au sommet, à l'intérieur d'une boîte ou d'une mallette, ici une mallette de la banque du Chili !

Malette de la banque du Chili au sommet de l'Acotango

J'ai braqué la banque !

De retour à Sajama, j'organise logement et transport en 4x4 en attendant l'arrivée des filles en bus. Car dès le lendemain, nous irons sur un mont-belvédère à 4995m pour faire quelques globules (en face du Cerro de l'autre jour), puis au Parinacota le surlendemain, qui culmine à 6342 m !

Vue du volcan Sajama depuis le village de Sajama

Vue sur le Sajama, depuis le village du même nom

Le Parinacota est un des objectifs que nous nous étions fixé : je pars devant pour tester un peu ma forme et je suis rassuré lorsque j'atteint le cratère trois heures plus tard: mon acclimatation est très bonne. De là je peux filmer, prendre des photos, observer l'itinéraire du sommet en face (le Pomerape, un peu trop sec), et attendre mes deux compères grenobloises (deux autres français se sont joint à nous mais ont fait demi-tour) pour effectuer les derniers 200m qui font le quart de tour du cratère afin d'atteindre le point culminant. Pas question de ne pas faire ce bout de chemin ensemble !

Vue du volcan Pomerape lors de l'ascension du volcan Parinacota

Caroline qui arrive proche du cratère, avec le volcan Pomerape en arrière-plan.

Au retour je remarque que sur la droite, on peut descendre directement à la voiture dans une pente certes raide au départ mais non exposée et plus régulière ensuite. Elles ne veulent pas me suivre et préfèrent redescendre par où elles sont montées. Je n'insiste pas, mais dans ce versant d'inclinaison parfaite et tout en sable et pierrier qui mène tout droit à la voiture, je ne mettrai que 20 min à descendre, ou plutôt glisser dans ce terrain mouvant, contre 1h30 de l'autre côté. Et je me suis bien amusé. Emilie est bien dégoûtée et jure de me faire confiance par la suite !

Cratère du volcan Parinacota

Cratère du Parinacota

La suite nous la décidons ensemble : tenté par le Sajama (qui est assez sec actuellement) ce sera une traversée sur 2j sous le Condoriri avec nos tentes, idée qui tente plus mes deux compères. Ce sera au final une superbe balade reliant les Lagunas de Altura avec un sommet à 5762m que l'on aurait pu faire en bonus s'il n'y avait pas eu de la glace sur le haut.

Alpagas

Puis direction Putre et l'ensemble de montagnes qui forment les Nevados de Putre : je ferai le Taapaca à 5860m et l'Ancoma à 5600m avec Emilie, sur un itinéraire à vue en dehors de la voie normale pour le premier, où je découvre un avion écrasé et quelques ossements encore présents, brrrr. De retour au village (après encore une descente expresse d'anthologie - cette fois-ci Emilie me suit - de 1000m dans un pierrier en sable limite skiable !), je me renseigne sur cet accident : cela date de 20 ans et il s'agissait d'un petit avion transportant des travailleurs d'une mine du coin. Pour conclure enfin ce voyage, nous irons sur le volcan Guallatiri pour lequel j'avais obtenu une autorisation. Celle-ci n'est pas donnée à la légère car le volcan est bien actif et située à la frontière entre les deux pays. Ce sommet ne compte que deux à trois ascensions par an en moyenne et c'est avec une certaine joie qu'après une ascension volontairement rapide j'écrirai mon nom sur le cahier au sommet à 6063m, quelques mètres au-dessus des vapeurs très bruyantes de soufre !

Glacier de la fin de l'ascension du volcan Guallatiri

Le sommet du Guallatiri vu depuis la partie glaciaire

Fumerolles de soufre sur le volcan Guallatiri

Malheureusement, l'arrivée d'un orage au loin m'obligea à rejoindre dare-dare les filles au dernier tiers du parcours pour leur signifier qu'il fallait mieux redescendre, orage bref mais bien présent qui nous stoppa sur le bas des pentes. Pas de regret de ne pas être là-haut à ce moment ! Dernier repas dans notre restaurant favori, et l'heure du retour a sonné, par le Chili pour moi, par la Bolivie pour elles. Merci les filles pour ces quelques jours très agréables passés ensemble. Alors oui, ces sommets ne sont pas techniques et s'apparentent presque à de la randonnée, mais on en a pris plein les yeux et c'était très bien comme ça ! Mais plus au Nord plusieurs cordillères sont bien plus alpines, notamment la fameuse cordillère blanche. Quelques vidéos prises durant ce voyage sont disponibles sur notre chaîne youtube, et si l'envie d'aller tâter l'altitude et voir de beaux paysages vous tente, contactez-moi, pour un voyage de ce type ou pour celui que j'organise l'an prochain sur des sommets un peu plus techniques et enneigés dans la cordillère blanche.

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